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En
1947, l'Amiral COLLINET fut chargé de
réorganiser l'entraînement des
réserves. Il fut heureux de l'aide efficace
que lui apporta spontanément l'ACOMAR
renaissante, ce que fut depuis lors, la marche
ascendante de notre association.
En
1952, l'A.C.O.M.A.R. se voyait attribué
un témoignage de satisfaction du
Secrétaire d'État de la Marine
Jacques GAVINI.
En
1955 l'A.C.O.M.A.R. reçoit la
médaille d'or du mérite
civique.
En
1968 le Président fondateur COURTHEOUX
offre la coupe « Valeur et Discipline »
destinée à récompenser
l'activité et l'obédience des
sections de Province.
En
1971 l'A.C.O.M.A.R. participe à
l'encadrement des premiers Centres de
Préparation Militaire Marine
(P.M.M.).
En
1975 l'A.C.O.M.A.R. participe avec le Ministre
de la Défense et son Secrétaire
d'État à la création du statut
des Officiers et Officiers Mariniers de
Réserve.
En
1979 création de la Commission des
réserves de l'A.C.O.M.A.R.
Année
1982, cinquantenaire de l'A.C.O.M.A.R. Le
Président Honoraire Alix ROI offre la coupe
de "L'Amitié".
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LOFFICIER
MARINIER
(Extrait
du bulletin de liaison Acomar
n°
219)
Lappellation
dofficier marinier, dans les textes
officiels, remonte au moins à
Colbert qui lutilise dans son
"ordonnance sur la Marine". Mais la
fonction existait déjà sous
le nom dofficier-matelot, lorsque
Richelieu publia son "règlement
sur la mer".
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A
cette époque, les officiers mariniers,
héritiers des officiers-matelots,
étaient des hommes de mer (mariniers)
pourvus dun "office", autrement dit
dune charge. Cest là lune
des origines les plus vraisemblables du terme et en
même temps une image fidèle de la
réalité. Les fonctions dont ils
étaient investis sont celles qui se
rapportent directement à la conduite du
navire et de son équipage. Au
XVIIe et au début du
XVIIIe siècle, les officiers
proprement dits ou officiersmajors
nétaient pas des marins.
Représentants
du roi et chefs militaires, ils détenaient
à bord le droit de justice et conduisaient
les hommes au combat. A lexception de
quelques fonctions particulières comme
celles de chirurgien ou décrivain,
toutes les autres tâches étaient
confiées aux officiers mariniers, qui,
notamment, proféraient les commandements de
manuvre auxquels les officiers donnaient
seulement lappui de leur présence et
de leur autorité.
Sur
cette compétence se fondait une grande
autorité de fait, à tel point que le
capitaine ne pouvait appareiller quavec
laccord du "maître", lequel assurait la
conduite des hommes quil avait
recrutés. Ainsi, lorganisation du
bâtiment comportait-elle, comme toujours
à la mer, une fonction bien précise
pour chacun, attestée par un titre :
Maître de haches ou Maître charpentier,
Maître canonnier, Maître trévier
(chargé des voiles), Maître calfateur
(veillant sur
létanchéité de la
coque).
Limportance
du rôle des officiers mariniers, alors seuls
professionnels de la mer, apparut à Colbert
avec une telle force quil prit le parti
den "entretenir" un certain nombre,
c'est-à-dire de leur verser leur solde,
même à terre. Disposition très
courageuse de la part du Secrétaire
dÉtat à la Marine, une telle
mesure prend une valeur particulière sous la
plume du Contrôleur général des
Finances.
Hier
seigneurs de la navigation et de la manuvre,
maniant les astrolabes et les arbalestres,
régnant sur les huniers et les perroquets,
les officiers mariniers sont aujourdhui
devenus maîtres mécaniciens, radio,
missiliers ou électroniciens,
entourés des outils de leur temps :
oscilloscopes, calculateurs et ordinateurs.
Mais
le changement nest quapparent ou
plutôt ne porte pas sur lessentiel. Si,
en effet, les officiers ont assez vite appris
à naviguer et à manuvrer et
sont aujourdhui de véritables hommes
de mer, les officiers mariniers ont conservé
leur caractéristique originelle qui est leur
"office", en même temps dailleurs que
leurs appellations traditionnelles, parfois
inchangées depuis plus de trois
siècles, comme celle de maître
canonnier qui na disparu que très
récemment. Bien quils soient la
plupart du temps placés sous les ordres
dun officier chef de service, ils conservent
néanmoins vis-à-vis de celui-ci des
attributions complémentaires que traduit
bien lappellation de "maître adjoint".
Leur devoirs, comme autrefois, sappliquent au
personnel et au matériel.
Les
responsabilités vis-à-vis des hommes
sont de deux sortes, parfois confiées
à des officiers mariniers différents
: "le maître adjoint" veille sur le
degré de préparation à
l'action du personnel quil a sous ses ordres
et organise son entraînement de
spécialité, tandis que
"ladjudant de compagnie" suit la situation
militaire et administrative des hommes qui lui sont
confiés : cest à lui que le
matelot vient demander une permission, un effet
dhabillement ou des indications sur ses
perspectives de carrière. Cest dans le
domaine du matériel que lofficier
marinier daujourdhui est le plus
fidèle héritier des
"officiers-matelots" de Richelieu. Autrefois
experts dans lart de conduire et
manuvrer le navire, ils sont maintenant
capables de remettre en état les armes et
les équipements de plus en plus complexes
que porte un bâtiment de guerre ou un
aéronef moderne. En outre, ils sont
détenteurs dépositaires de la plus
grande partie du matériel dont la
comptabilité, tenue jadis sur un registre
appelé "mémorial", est
aujourdhui largement automatisée.
Pour
assurer cette responsabilité, les officiers
mariniers devront, tout au long de leur
carrière, suivre des cours et stages
correspondant à leur
spécialité. Ainsi "recyclé" et
"modernisé" régulièrement,
lofficier marinier deviendra le
spécialiste chargé dentretenir
le matériel dont les unités ne
peuvent plus se passer. La compétence et
lexpérience acquises par les officiers
mariniers les conduisent assez naturellement et
encore une fois, comme au temps de Colbert,
à remplir des fonctions dofficiers,
notamment celles de chef de service (officier de
quart ou officier de garde). Ces mêmes
qualités permettent aux meilleurs de ceux
qui appartiennent aux spécialités de
passerelle de commander à la mer,
aujourdhui comme hier, récompense et
consécration suprêmes.
Ainsi,
tout porte à penser que depuis plus de trois
siècles que la Marine est une institution,
la Maistrance a conservé ses qualités
et caractéristiques essentielles : grande
compétence technique et qualités
morales. Cette continuité ne doit pas
étonner. Car la mer impose ses lois
à ceux qui laffronte :
dabord la place est comptée, le
superflu est vite rejeté, comme un organisme
rejette une greffe qui ne lui convient pas et il en
va des hommes comme des choses : chacun à sa
place, chacun à sa tâche. Ensuite un
bâtiment est une communauté et plus
précisément au combat, une
équipe où chacun est solidaire des
autres, quil le veuille ou non. On dit que
la mer est exigeante. Cest vrai et cest
pourquoi elle attire les hommes de qualité
qui ont lidéal au front et du
cur au ventre et elle trempe leur
caractère.
Lofficier
marinier est un homme qui a su faire des lois de la
mer ses propres lois, parce quil faut les
accepter ou disparaître. Lesprit
déquipe, dont la discipline permet
lefficacité, la conscience aiguë
de la solidarité, sans laquelle tout navire
est condamné et qui implique de façon
évidente le dévouement à la
communauté, se résumant en un sens
profond des responsabilités. La
compétence technique acquise en école
et mûrie par lexpérience et le
caractère forgé par la mer, la
maistrance restera ce quelle a toujours
été : un élément
déterminant de lefficacité de
toute marine.
AUTRE
TEXTE SUR L'OFFICIER
MARINIER
L'origine
de l'appellation "Officier marinier" est
certainement très ancienne. Selon JAL,
dont le glossaire maritime fait encore
autorité, ce nom aurait été
donné fin XVIème ou
début XVIIème
siècle aux maîtres,
contre-maîtres et quartier-maîtres de
chacun des services particuliers, comme la
manuvre, la timonerie, le charpentage,
l'artillerie, etc.
Cette
appellation apparaît au moins dans
l'édition de 1643 de l'hydrographie du
Père Fournier, livre III, chapitre XLVIII
sous la rubrique "Ordre qu'on tient en Hollande".
Les officiers mariniers sont rangés
après le capitaine, le lieutenant,
l'enseigne, le chirurgien et l'aumônier et
reçoivent pour solde et nourriture 30 livres
par mois, tandis que les soldats matelots,
placés à leur suite dans la
hiérarchie ne perçoivent que 21
livres.
Dans
une lettre du 21 juillet 1662, Colbert emploie le
terme "marinier" mais le contexte ne laisse
subsister aucun doute sur le sens qu'il convient de
lui donner : "l'Ordonnance que Monsieur le
Vice-Amiral et vous avez rendus pour le payement
des officiers, mariniers, matelots et
soldats
mais c'est que les mariniers et
matelots ne s'en aillent pas mal
satisfaits
"
C'est
également le terme "marinier" qui
apparaît dans une Ordonnance du 20
février 1667 "
Déclaration de sa
Majesté portant amnistie en faveur des
officiers, mariniers, soldats et matelots
"
mais, la même année une
deuxième édition de l'Hydrographe du
Père Fournier porte "Officier marinier".
Faut-il
voir dans cette appellation un des nombreux
emprunts de Colbert à la Marine hollandaise.
Toujours est-il qu'à partir de 1670, tant
dans la correspondance des Ministres que dans les
textes législatifs, cette dernière
appellation est de règle.
Une
ordonnance du 4 mars 1670 établissant un
Munitionnaire Général de la Marine
nous permet de déterminer ce que l'on entend
alors par "Officier marinier" : " 4) sera
donné aux Officiers mariniers, à
savoir : aux capitaines des matelots, pilote,
maître canonniers, capitaine d'armes,
etc.
" Les Officiers mariniers
représentaient donc, à cette
époque, une sorte de maistrance avant la
lettre.
Le
manuel des marins de BOURDÉ, paru en 1773,
distingue les Officiers mariniers des Officiers non
mariniers "Ce sont les gens préposés
entre l'État-major d'un vaisseau et les
matelots pour faire exécuter ce que les
Officiers-majors ordonnent pour la Manuvre,
le chargement et le déchargement du navire,
le gréement et autres travaux. Les Officiers
mariniers de manuvre sont tirés des
matelots, parce que tous l'ont été ;
ce sont les maîtres, contre-maîtres,
Bosse-mans, quartiers-maîtres, patrons de
chaloupe et de canots. Les Officiers mariniers de
métier, ou ceux qui ont la ration
d'Officiers mariniers et qu'on connaît par
Officiers non mariniers, sont les charpentiers,
calfats, tonneliers, armuriers, chirurgiens,
voiliers, boulangers et coq".
Plusieurs
hypothèses peuvent dont être
émises sur l'origine de cette appellation
"Officier marinier" : - Dans son glossaire des
termes de marine (1960), J. LECLERE expose que les
maîtres étaient appelés dans la
Marine royale, les "Bas officiers" ; comme il
provenait des marins des deux mots
mêlés ont donné "Officier
marinier" - On peut également supposer que
l'Officier marinier était un marin pourvu
d'un "office" entendu au sens que lui donne
l'ancien régime de fonction, emploi
etc.
L'appellation
"Officier marinier" est toujours en cours au
XIXème siècle et
s'applique au personnel de Maistrance, "On
désigne sous le nom d'Officiers mariniers
d'un bâtiment, d'un équipage de ligne,
d'un arsenal, le personnel de la maistrance de ce
bâtiment, de cet équipage ou arsenal"
(Dictionnaire de Marine à voile et
à Vapeur de Bonnefoux et Paris
1847).
Aux
environs de 1868 se dessine une tendance à
substituer à l'appellation : le Ministre
réagit par une circulaire du 15
décembre en rappelant "qu'aux termes de
l'article 4 du Décret organique du 5 juin
1856, les Premiers-Maîtres, Maîtres et
2ème Maîtres de toutes professions et
spécialités, sont compris sous la
désignation générique
d'Officiers mariniers et de veiller à ce que
les indications prescrites par l'article
précité et qui sont seules
réglementaires pour les équipages de
la Flotte, soient suivies à l'avenir".
Extrait
de "L'Officier Marinier" n°278 de septembre -
octobre 2004.
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